RDC : le ministre de la Justice en soins médicaux à l’étranger.

Constant Mutamba , Ministre de la Justice et garde des sceaux

Testé positif au poison, le ministre d’Etat en charge de la Justice de la République démocratique du Congo(RDC) est présentement en séjour médical à Cuba, après son évacuation lundi de Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP mercredi, de source proche du ministère.

« Le ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Me Constant Mutamba a été évacué de Kinshasa lundi et suit présentement des soins médicaux appropriés à Cuba », a annoncé par téléphone à l›ACP, un membre de son cabinet qui a requis
l›anonymat. Depuis sa nomination à la tête de ce ministère, Constant Mutamba a
initié plusieurs propositions des lois qui visiblement dérangent  certains milieux réfractaires aux réformes
judiciaires qui leur priveraient des gains sordides. Ceux-là que le ministre d’Etat disait constituer des réseaux opposés aux réformes, notamment à la bancarisation des frais judiciaires.

Constant Mutamba, le 22 juillet 2024. © Primature de la RDC

Par ailleurs, depuis un certain temps, l’on assiste à une certaine discordance de vue entre le ministre de tutelle, notamment autour d’une circulaire qui interdisait aux magistrats de parquets d’envoyer des détenus préventifs à la prison de Makala, ce à quoi le Conseil supérieur de la magistrature s’est opposé. Il y a également cette tentative d’évasion
survenue dans la nuit du lundi au mardi de la semaine dernière pour laquelle, le ministre d’Etat a pris à partie certains magistrats qui envoient des détenus en prison sans avoir clôturé leurs dossiers, alors que l’autorité de tutelle tient au désengorgement des milieux carcéraux. C’est le 07 septembre en cours,
qu’un communiqué officiel de ce ministère annonçait le test au poison du ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des sceaux .ACP/Topinfos

Agression rwandaise : l’apport de l’Accord cadre d’Addis- Abeba dans le processus de Luanda évalué

Dans sa livraison de ce mercredi 21/05/2024, l’ACP signale que l’ap­port de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba dans le processus de Luanda pour la pacification de la République démo­cratique du Congo a été évalué mardi, lors d’une séance de travail au Méca­nisme national de suivi de cet accord, à Kinshasa.

« Nous avons fait l›état des lieux de l›Accord-cadre d’Addis-Abeba et ses perspectives et surtout l’apport de l’Accord-cadre notamment du Méca­nisme national de suivi de cet accord dans la gestion et les avancées éven­tuelles du processus de Luanda », a dé­claré le professeur Alphonse Ntumba Luaba, coordinateur du Mécanisme na­tional de suivi de l’Accord-cadre d’Ad­dis-Abeba. « Nous avons parlé de la situation sécuritaire et humanitaire dans la Région des Grands Lacs, spé­cialement en République démocratique du Congo, mais en rapport avec l’Ac­cord cadre d’Addis-Abeba », a-t-il dit à l’issue des échanges avec Emmanuel Cohet, envoyé spécial de la France pour la Région des Grands Lacs.

Les deux personnalités ont évalué la situa­tion sécuritaire et humanitaire dans la région des Grands Lacs, particulière­ment en République démocratique du Congo (RDC) en proie à une agression par un pays voisin de l’Est. Le profes­seur Alphonse Ntumba a affirmé le rôle joué par la France au Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à l’agression de la RDC par le Rwan­da. « La France figure parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. La France pèse beaucoup dans l›élaboration et la formulation des Résolutions du Conseil de sécurité. S›il y a des évolu­tions, la France a aussi sa part, et nous en tant que Mécanisme national de suivi de l›Accord-cadre d›Addis-Abe­ba, nous ne pouvons qu›encourager la France », a souligné le coordinateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre.

Il a salué le passage de l’envoyé spécial de la République fran­çaise dans la région des Grands Lacs en RDC qui s’est imprégné également de l’évolution de l’Accord-cadre et voir dans quelle mesure la France pourrait contribuer davantage à la stabilisa­tion, à la sécurisation et au dévelop­pement de la coopération régionale. « La RDC est un pays comme on dit un pays solution, c›est aussi un pays à tout, et on voudrait voir nous comme la France, des populations Congolaises pouvoir vivre en paix, une paix durable, une paix perpétuelle, une paix défini­tive. Donc, nous partageons le même optimisme volontariste (…) nous de­vons avoir un optimisme énergique et déterminant, volontaire, et nous fixer des objectifs de reconquête de notre territoire, parce qu›après tout, la première responsabilité nous revient, les autres quelle que soit leur bonne volonté, ne peuvent que nous accom­pagner », a-t-il souligné. Emmanuel Cohet a été nommé nouvel Envoyé spécial de la France dans la région des Grands Lacs africains, dont l’une des missions sera de se pencher davantage sur la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.  ACP/Topinfos

RDC-Zambie : Lusaka s’engage à interdire le fractionnement des marchandises

  • Lors de l’interview accordée à l’ACP par le ministre du Commerce extérieur, qui a annoncé que la République de Zambie s’est engagée mardi, à interdire le fractionnement des marchandises sur son territoire après la réouverture de ses frontières avec la République démocratique du Congo (RDC). « La Zambie s’est engagée à ne plus autoriser le fractionnement des marchandises sur son territoire, parce que la République démocratique du Congo perdait 2,5 milliards USD chaque année, en raison du fractionnement des marchandises sur le sol zambien  », a déclaré Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur.

«  Nous sommes arrivés à un terrain d’entente où la Zambie acceptait de rouvrir ses frontières. Et ses frontières ont été rouvertes mardi 13 août 2024 le matin. Les deux pays ont décidé de la réouverture de leurs frontières pour permettre aux commerçants de circuler librement.

La réouverture des frontières

Et de notre côté, nous avons demandé à ce que toutes les marchandises qui se trouvaient à la frontière, parce qu›elles y sont arrivées pendant que nous prenions la mesure, puissent passer la frontière en République démocratique du Congo  », a-t-il ajouté, à sa descente d’avion à l’Aéroport international de N’djili à Kinshasa, en provenance de Lubumbashi dans le Sud-Est du pays. Pour Julien Paluku, la mesure prise par la République démocratique du Congo est d’assurer le contrôle des importations qui proviennent de tous les pays. « Nous ne sommes pas un déversoir ou un dépotoir de tous les produits qui viennent de partout au monde. Nous devons retrouver notre grandeur, et c›est la mission que nous a confié le Président Tshisekedi », a-t-il martelé. Le ministre du Commerce extérieur a, en outre, annoncé la mise en place d’un comité de suivi devant faire un monitoring qui permettra à la République démocratique du Congo d’être considérée comme un partenaire et non comme un marché. «  On a compris que tous les pays du monde considèrent la République démocratique du Congo comme un marché, alors qu’on est des partenaires. Nous allons mettre en place un comité de suivi qui va faire un monitoring pour que la République démocratique du Congo soit considérée comme un partenaire et non comme un marché », a souligné Julien Paluku.

Evaluation de l’accord signé sur le trafic routier entre les deux pays

A Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku a présidé, aux côtés de son homologue de la Zambie, Chipota Mulenga, une réunion bipartite RDC-Zambie, sur l’évaluation de l’accord signé sur le trafic routier entre les deux pays.

La ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, abrite les bipartites RDC-ZAMBIE, ce lundi 12 août 2024, sous la présidence du ministre national du Commerce extérieur, Julien Paluku.

Cette réunion fait suite à la fermeture par Lusaka de ses frontières avec la RDC après des mesures de restriction de l’importation de certains biens lesquels menaçaient la production locale congolaise. En effet, la République démocratique du Congo avait pris des mesures interdisant l’importation des boissons en provenance des autres pays, dans le souci de promouvoir la production locale.

Pour protester contre cette décision des autorités congolaises, la Zambie avait fermé ses frontières avec la RDC. Dès lors, les activités commerciales aux frontières de Kasumbalesa, Mokambo et Sakania ont été perturbées, entrainant ainsi la hausse des prix de certains produits alimentaires. « La mesure de fermeture de frontière prise par la Zambie était disproportionnée, parce qu›elle ne pouvait pas fermer lorsque la République démocratique du Congo a décidé de réduire l›entrée de certains produits », a déclaré le ministre Julien Paluku. Et d’ajouter : « La République démocratique du Congo et la République de Zambie avaient signé un accord qui stipule que lorsqu’un pays estime sa production locale menacée, il a le droit de réduire les importations ».ACP /Topinfos