Révision de la Constitution :  » Il y a des choses à revoir, mais il faudra s’accorder sur ce qui doit l’être et ce qui ne doit pas l’être  » (Judith Suminwa)

Judith SUMINWA TULUKA, le jour où elle a pris les commandes(

L’Agence Presse Associée dans sa livraison de ce vendredi, 15/11/2024 écrit que dans une interview exclusive diffusée le 13 novembre 2024 sur TV5 Monde, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, s’est exprimée sur la question brûlante de la révision de la constitution. Elle a souligné la nécessité d’examiner certains aspects du texte fondamental, tout en insistant sur l’importance de parvenir à un consensus sur les éléments à réviser. « Il y a des choses à revoir, mais il faudra s’accorder sur ce qui doit l’être et ce qui ne doit pas l’être », a déclaré la cheffe du gouvernement congolais. Selon elle, toute révision doit se faire dans le respect des principes constitutionnels déjà en place, et ce processus doit être encadré par un large débat national pour garantir que les décisions prises correspondent aux attentes de tous les acteurs politiques et sociaux du pays. La Première ministre a également rappelé que la constitution actuelle n’est pas un texte figé, mais une  » constitution révisée  » qui peut encore être ajustée pour mieux répondre aux réalités politiques et économiques du pays. Toutefois, elle a insisté sur l’importance de maintenir l’équilibre entre la stabilité institutionnelle et les réformes nécessaires.

COP29 : Judith Suminwa appelle à une action collective fondée sur la justice, l’équité et la solidarité contre le changement climatique

La Première ministre Judith Suminwa à la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan. Le 13 novembre 2024. Photo primature

Dans son allocution prononcée mercredi 13 novembre 2024 lors de la 29e Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, L’APA nous signale dans son édition du 15/11/2024 que la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a appelé à une action collective pour faire face à l’urgence climatique croissante qui menace la planète. Elle a insisté sur les principes de justice, d’équité et de solidarité.  » Nous sommes réunis ici à Bakou, à la COP29, à un moment où notre planète fait face à une urgence climatique sans précédent. Nous constatons tous que le changement climatique s’accélère, compromettant nos projections et notre capacité d’adaptation. La clé réside dans l’action collective, qui doit être ambitieuse et reposer sur les principes de justice, d’équité et de solidarité « , a-t-elle déclaré. Elle a souligné le paradoxe auquel la RDC fait face : bien que le pays possède d’immenses ressources, telles que ses vastes forêts, sa biodiversité exceptionnelle et ses réserves en eau douce, il demeure extrêmement vulnérable aux conséquences néfastes du changement climatique. Elle a également mis un accent particulier sur l’importance d’assouplir les modalités d’accès aux fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices.

 » Pour répondre à cette crise, notre gouvernement a élaboré un Plan National d’Adaptation qui souffre d’un manque de financements. Il est urgent d’assouplir les modalités d’accès au fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices afin d’accompagner efficacement les pays vulnérables tels que la République Démocratique du Congo dans leurs efforts pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique « , a expliqué la cheffe du gouvernement. Un autre aspect marquant de son discours a été la dénonciation de l’agression rwandaise en RDC, évoquée par la Première ministre en présence du président rwandais Paul Kagame. Elle a mis en lumière les pertes importantes en biodiversité subies par la RDC dans l’Est du pays, conséquences d’une guerre injustement imposée par le Rwanda.  » Cette situation devrait interpeller davantage la communauté internationale « , a-t-elle affirmé, ajoutant que les ressources budgétaires destinées à la guerre auraient dû être investies dans la résilience climatique En dépit de ces défis, Judith Suminwa a réaffirmé la volonté de la RDC d’établir des partenariats stratégiques  » gagnants gagnants « pour le bénéfice des communautés locales et de la planète. APA/TopINFOS

Assemblée générale de l’ONU : les Etats-Unis pour la poursuite des négociations RDC- Rwanda

Etats -Unis , le statut de la Liberté

Dans son édition de ce mardi, 24/09/2024, l’APA signe que la 79ème session de l’Assemblée géné­rale des Nations unies a ouvert lundi ses travaux programmés au siège de l’organisation, à New York, du 22 au 27 septembre 2024 pour des échanges portant sur le thème principal : « Ne laisser personne de côté : agir en­semble pour la paix, le développe­ment durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».

C’est une réunion de haut niveau choisie annuellement par les Chefs d’État et les représentants des na­tions pour présenter leurs priorités et échanger sur les défis mondiaux afin de faire progresser la paix, la sé­curité et le développement durable. La présente Assemblée est tenue au moment où la communauté in­ternationale est confrontée à des défis majeurs notamment sur les plans sécuritaire, environnemen­tal, économique et humanitaire, avec un accent particulier sur l’in­vasion de la RDC par le Rwan­da dans la région des grands Lacs. Le Président de la République démo­cratique du Congo Félix Tshisekedi est attendu mercredi à la tribune pour dénoncer, une fois de plus, le « silence coupable » de la communau­té internationale face à l’agression pourtant bien documentée du Rwan­da qui occupe de vastes territoires congolais dans la partie Est du pays.

Quelles réactions retenir des Etats- Unis au cours de ces assises face non seulement aux nombreuses crises qui embrasent le monde, mais particuliè­rement à celle sécuritaire de la RDC ?

La Rédaction de l’Agence congo­laise de presse (ACP) de la Répu­blique démocratique du Congo a, pour ce faire, posé trois questions à l’Américain Johann Schmonsees, porte-parole francophone du Dé­partement d’Etat, pour connaitre le centre d’intérêt de son pays dans cette 79ème Assemblée générale en cours, ses propositions de résolutions face aux multiples conflits et parti­culièrement sa position vis-à-vis de l’agression de la RDC par le Rwanda :

Schmonsees, porte-parole francophone du Dé­partement d’Etat

Question 1 : Quel est le centre d’intérêt des Etats-Unis lors de cette 79ème As­semblée Générale des Nations-Unies?

Réponse : « Les trois priorités des États-Unis pendant l’Assemblée gé­nérale sont ancrées dans la néces­sité de relever, ensemble, les défis de notre époque. Premièrement, il s’agit de travailler avec les autres États membres pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité internatio­nale. La deuxième priorité est de re­vitaliser le système humanitaire de l’ONU. La troisième priorité est de rendre le système international plus inclusif, par exemple en élargissant le Conseil de sécurité avec deux sièges permanents pour les pays africains ».

Question 2 : Il y a plusieurs foyers des conflits d’une rare violence à tra­vers le monde: Israel contre Hamas, Russie contre Ukraine, …. Au cours de cette Assemblée Générale, est-ce que les Etats-Unis ont des proposi­tions de résolution de ces conflits?

Réponse : « Tous ces conflits exigent une action collective et concertée de la part des États membres. Des cen­taines de millions de personnes à tra­vers le monde sont confrontées à des dangers, et leur avenir est incertain. Les États-Unis vont oeuvrer avec leurs partenaires et les Nations unies pour promouvoir la stabilité. Il s’agit entre autres de veiller à ce que la société civile soit convenablement représen­tée dans les efforts visant à promou­voir et à maintenir en place des so­ciétés pacifiques et démocratiques ».

Question 3 : L’Est de la République démocratique du Congo enre­gistre plusieurs millions de dé­placés. Le monde semble oublier cette crise en intervenant timide­ment. Les Congolais peuvent-ils s’attendre à des sanctions ciblées contre les agresseurs rwandais?

Réponse : « Les États-Unis restent préoccupés par la crise humanitaire résultant du conflit dans l’est de la RDC. Nous condamnons fermement la criminalité et la violence contre les populations civiles. Il n’existe pas de solution militaire à la crise dans l’est de la RDC. Nous soutenons les effor­ts diplomatiques africains telle que le processus de Luanda et le processus de Nairobi. Nous encourageons les gou­vernements de la RDC et du Rwanda à poursuivre leur engagement et à pou­rsuivre les négociations pour mettre fin à ce conflit. Les visites à Kinshasa, en novembre dernier, de la directrice du renseignement national Avril Hai­nes et de la secrétaire adjointe du Bu­reau des affaires africaines Molly Phee font preuve de notre engagement ».  , APA/TopInfos

New-York : un regard scrutateur du Président Tshisekedi sur le monde attendu mercredi (Par Pierre Matadi et Serge Ngoy)

Pour la sixième fois depuis son avènement au pouvoir, Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo, est attendu à la tribune des Nations-Unies, à New-York (ÉtatsUnis), pour une adresse devant l’Assemblée générale, le 25 septembre, dans le cadre de.la 79ème Assemblée générale de l’ONU.
Nous publions l'analyse faite par Mr Pierre MATADI et Serge NGOY sur un regard que pose aujourd'hui le Président Tshisekedi sur le monde , publiée par l'ACP de ce lundi 23/09/2024.

Le Président Tshisekedi à la Tribune des Nations Unies (photo d’archives)

Cette adresse est programmée du 22 au 27 septembre et placée sous le thème : « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures». Le  programme officiel a retenu le discours du chef de l’Etat dans la soirée du  25 septembre à partir de 19h00 (18h00 GMT), selon la présidence congolaise. «Sûrement, le Président Félix- Tshisekedi se fera l’obligation de donner sur le plan national, un aperçu global de sa gouvernance ainsi que les défis à relever. D›autre part, ii va partager sa lecture des situations multiformes qui prévalent sur toute l’étendue de la planète avec certainement des suggestions utiles au rétablissement de la paix et la quiétude dans les pays du monde secoués par des tensions de tous genres», a fait remarquer la source. Sur le plan national, le Chef de l’État congolais va certainement « peindre le tableau d’une République démocratique du Congo résiliente en dépit de nombreux défis », principalement sécuritaire, économique et sanitaire. Il s’agit principalement ici de  l’agression rwandaise et de l’activisme des groupes armés, sous-traitants des voisins de la RDC, qui pillent ses ressources naturelles et endeuillent ses populations. Les discussions relatives au Processus de Luanda, qui ont fait d’ailleurs l’objet des échanges entre Félix Tshisekedi et Jean Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint en charge du maintien de la paix, en mission de travail la semaine dernière à Kinshasa, ne manqueront pas d’être évoquées. A cela il sera ajouté, a annoncé la source, la position du pays sur l’étape du cessez-le-feu maintes fois violé par l’agresseur rwandais et ses assujettis (M23 et AFC).

A New-York, Tshisekedi ne manquera pas de mentionner les avancées du processus du retrait accéléré de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) qu’il avait préconisé lors de son intervention à la 78ème session de cette Assemblée générale (2023). Celle-ci était placée sous le thème « Rétablir la confiance et raviver la solidarité : accélérer l’action menée pour réaliser le Programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous ». A propos de la Mission onusienne, dont l’efficacité est mise en doute après plus de deux décennies, le Président congolais avait insisté face à ses pairs en 2023 en ces termes : « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité ». Il avait fini son propos par  demander à son gouvernement d’entamer des discussions avec l’ONU pour « le retrait accéléré de la Monusco de la RDC en ramenant le début de ce retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023 ». Les actions gouvernementales pour améliorer le pouvoir d’achat de sa population, garantir l’Etat de droit ,  le respect des Droits humains, l’accès aux besoins sociaux de base, la lutte contre la corruption, seront également évoquées par le Président Tshisekedi, dans l’ optique de présenter un Congo résolument engagé sur la voie du décollage et de la reconstruction nationale.

L’attitude de Président TSHISEKEDI lors de son allocution à l’occasion de la 77eme

La situation sanitaire du pays actuellement secoué par l’épidémie de la variole du singe (Mpox) et les stratégies de riposte déjà opérationnelles ne sera pas oubliée.

Dénonciation du « deux poids et deux mesures »

Le Chef de l’Etat congolais pourra émettre son point de vue sur la situation de guerres à travers le monde, avec dénonciation, une fois de plus, de la politique de « deux poids, deux mesures «, dans la gestion des conflits armés au monde, par le Conseil de sécurité des Nations-Unies et la communauté internationale. «Les peuples africains ne comprennent pas souvent l’attitude équivoque, la politique de deux poids et deux mesures, les ambigüités et atermoiements de notre organisation, plus particulièrement de son Conseil de sécurité, dans certaines crises politiques et sécuritaires graves qui sévissent en Afrique, parfois depuis plusieurs décennies », avait-il déploré lors de la précédente Assemblée générale de l’Onu. Enfin, le Président congolais ne manquera pas de rappeler le rôle clé de la RDC en tant que « pays solution » face aux besoins de préservation de l’écosystème  de la planète et les manœuvres mondiales pour les financements en faveur du changement climatique et des massifs forestiers. Acp/Topinfos